Dériveur intégral en aluminium épais: Pourquoi et comment.
Voici les lignes du bateau. Dériveur intégral 14,5 m en aluminium épais 20mm/10mm
Architecte Joubert-Nivelt, qui a égalemeny dessiné une version 11,65m
Descriptif, cahier des charges pour voilier G.Meffre
Noms possibles: Metapado A, Metaraison,
Introduction
Aujourd’hui, les voiliers sont conçus en vue de deux marchés.
Celui de la compétition qui réunit régates et courses
au large. Ces dernières sont, sous l'effet de la médiatisation
lors d’épreuves autour du globe, sublimées à tel
point que le mot voilier devient synonyme de course.
Les coques de ces voiliers deviennent de plus en plus légères
au détriment de la solidité. Certaines même s'autodétruisent
dès qu'elles sortent du routage météo pour laquelle elles
ont été conçues.
Le second marché est celui de la croisière de plaisance, activité ludique
permettant d’échapper aux routines de la vie moderne et de se
recréer un univers plus chaleureux avec amis ou famille. La diversité de
cette catégorie de bateaux reflète celle du caractère
de leurs équipages.
Un plaisancier est, contrairement à un marin-pêcheur, un amateur.
Souvent ses connaissances du milieu marin ou son entraînement aux manœuvres
requises est limité. Statistiquement, il est bien connu que la majorité des
voiliers encombrant les marinas ne naviguent que quelques jours, voir quelques
heures par an.
De ce fait l'univers de la plaisance baigne dans une atmosphère de craintes
et doutes légitime. Certains bateaux présentent des aberrations
techniques évidentes. Dans son prolongement "tour du monde" ou
sa dérive idyllique "tropiques et cocotiers", le cockpit ou
le pont de certains de ces bateaux sont encombrés d’équipement
qui devient parfois dangereux dès que le vent devient sérieux.
D'autre part, les moyens de communications actuels permettent de se rendre
compte que ici ou là, quotidiennement, se produisent des perturbations
météorologiques importantes. D'un pôle à l'autre,
aucune latitude n'est à l'abri d'une tornade ou une tempête catastrophique
du type " jamais vu de mémoire d'homme".
Pour ce qui est de la construction des voiliers, sous l'influence du marketing,
c'est-à-dire la guerre des prix, le proverbe "trop fort n’a
jamais manqué" a été oublié. La sécurité et
le confort moral d'une coque solide ne sont pas toujours au rendez vous lorsque
les conditions météorologiques sortent du planning de conception.
L'utilisateur est alors à la merci du constructeur.
Notre but est avant tout un bateau sécurisant, conçu pour le
pire d'abord et le meilleur ensuite. Un bateau tout temps, capable de survivre
n'importe quelle tempête, cyclones compris.
Si nous parlons du large, de l'océan, élément liquide,
avec dans le pire des cas un mur liquide d'une dizaine de mètres. Nous
sommes en droit d'espérer qu'aucune mer ne soit assez grosse pour détruire
un bateau de 14 mètres en métal aluminium avec des épaisseurs
comprises entre 10mm et 20mm et une forme en coin résistante.
Lorsque la terre est en vue, le danger de s'échouer existe pour tous
les bateaux, mais la solidité et l'absence de quille augmenteront considérablement
les chances de survie.
Objectif
Le but est de réaliser un voilier économique, simple et solide
permettant d’entreprendre des navigations de plaisance, des voyages transocéaniques
ou des expéditions dans des régions d’accès difficile.
Les données contemporaines existent. Le dériveur intégral
grée en cotre a fait suffisamment de preuves pour que certains chantiers
et de nombreux architectes se soient ouvert à ce marché.
Notre projet bénéficie du savoir faire de la construction de
Meta, plus de quarante années de constructions navales.
La supervision du cabinet Joubert- Nivelt, dont la renommée n'est plus à faire,
garantissent le respect des normes de construction et de sécurité ainsi
que la maîtrise du dessin
Pour Georges Meffre, initiateur du projet, il est la suite logique de ses derniers
dériveurs, "Metapassion" 12,5m et "Antarctic" 20m,
qui durant 15 années de navigation extrêmes procurent des références
de base solide.
Un prototype est en construction. Il permettra de faire connaître ce
type de voilier auprès du public.
Le matériau.
Aluminium épais selon le procédé Strongall utilisé par
Meta depuis trente ans dont les principales qualités sont :
- La Solidité : Epaisseurs et soudures supérieures aux normes
les plus rigoureuses.
La semelle est d'une épaisseur de 20mm dans le fond, le triangle avant
la dérive, là où les chocs sont reçus.
Comme dans les bateaux précédents le caisson anti-collision totalement étanche
au niveau de la ligne de flottaison renforce la liaison des tôles bouchains/fond.
Le réservoir intégré formant plancher contient le lest
et le fuel. La coque, les partitions et les membrures surdimensionnées
forment un caisson solide, une véritable colonne vertébrale.
- La Simplicité de construction réduisant le nombre des divers composants donc des problèmes dus au vieillissement et permettant une isolation plus facile et efficace.
- Atouts écologiques de l’aluminium :
-Facilité d’entretien, économie de peinture et produits
chimiques.
-Réduction de la pollution antifouling avec le zinc inorganique silicaté,
le plus proche des objectifs écologiques.
-Facilité de stockage remisage à sec pour réduire le nombre
de bateaux encombrant les ports (dériveur à large fond plat stabilité garantie).
-Dans le temps, recyclage, récupération aisées du matériau
en fin de vie.
Le dériveur intégral.
Il permet l’accès à des destinations et mouillages plus
sûrs, confortables et intéressants. Avec sa protection zinc inorganique
silicaté, la surface est dure et résistante a l'abrasion et la
solidité inégalable de l'aluminium épais, il est possible
d'échouer à volonté sans risque ni destruction de la protection,
chose impensable avec un antifouling classique.
Mais surtout le dériveur présente un facteur de sécurité incomparable
: Par gros temps la dérive relevée supprime tout risque de chavirage.
L’expérience de "Metapassion" et d’"Antarctic" dans
les quarantièmes et mers Australes en toutes saisons prouve que la sécurité et
le confort procurés par ce type de coque par gros temps sont supérieurs
aux autres type de voiliers
A propos du sujet essentiel de la résistance au gros temps, dans les
deux manoeuvres de base de fuite et de cape. Le dériveur bénéficie
de la capacité à glisser, absorbant l'énergie des vagues
mieux qu'un quillard.
La dérive relevée supprime totalement le risque de croche pied
engendré par les quilles (embardées incontrôlables à droite
a gauche suivies parfois de retournement, en anglais « broaching » et « capsizing »).
Sous pilote automatique, par forte mer de l'arrière, "Antarctic" voilier
de 20 m, surfe en toute sécurité à 16 /18 noeuds. Avec
le lest intérieur, relever la dérive n’altère pas
la stabilité du bateau.
A la cape, par conditions extrêmes, déferlantes croisées
auxquelles l'on ne peut pas faire face en totalité. Le dériveur
absorbe mais surtout se relève bien plus rapidement qu'un quillard car
il n'a pas à re-immerger sa quille. De ce fait, il est moins sujet à se
retourner lors d'une double frappe, le quillard est encore couché, le
dériveur lui est en mouvement ascendant.
Caractéristiques souhaitées.
- Taille : Suffisante pour aménager une cabine arrière de chaque
côté du cockpit et un abri de pont esthétiquement correct.
Sur eau plate, plus le bateau est petit plus on a de plaisir à naviguer.
Pour passer une nuit à bord le bateau doit s'agrandir et s'il devient
une maison de vacances, il s'allonge encore. Notre projet est de réaliser
une unité pouvant servir de résidence principale. En 2006, la
longueur de 14,5 m soit 47,5pieds nous semble idéale, après commence
le domaine charter et hôtels flottants.
Largeur : Moins de 4,50 mètres pour rester au gabarit routier de convoi
large.
- Pont : Dégagé avec bouge comme "Antarctic". Pour
disposer d'un espace de vie, de re-création à l'air libre par
beau temps ou aux escales. Espace libre pour les diverses manœuvres, de
travail réparation voiles ou de stockage, annexes. Lors de longues traversées
il est essentiel pour la forme physique et morale, de s'exercer sur le pont
et de s'éloigner du confinement du cockpit.
-Abri/salon de pont :
Une timonerie ou un salon de pont au choix. Porte étanche donnant
en plus du confort une flottabilité supplémentaire bien placée.
Prolongement du roof procurant un abri aux équipiers dans le cockpit
- Cockpit arrière et jupe : Pour le prototype, ouverts, identique aux
précédents bateaux. L'épanouissement des formes arrières
permet diverses options d'aménagements: barre franche ou barre à roue,
safran unique ou double, coffres…
- Dérive:
La dérive sabre a fait ses preuves, avec le simple réa de chaque
côté, elle remonte aisément. Le relevage winch de pied
de mât via poulie au centre de chaque côté de la dérive
est parfait.
Elle s’auto bloque avec la vitesse du bateau. Pour le mouillage ou pendant
conditions extrêmes, le blocage peut être réalisé de
diverses façons, mécanique, hydraulique dans l’angle supérieur
arrière de la dérive, l’avant reposant sur un V de PVC.
- Le safran: Un safran unique sur le prototype mais doit être à l’épreuve
d’échouages accidentels. Système sécurité escamotable
vers l’arrière, cassette relevable intégrée dans
la jupe ou fourreau suspendu au tableau arrière dans le cas de double
safran.
A cause de sa courte longueur, légèrement inférieure au
tirant d’eau minimal, si ce safran n’était pas assez efficace
la solution la plus simple serait d’ajouter une simple planche glissant à l’intérieur
de la section arrière du safran comme sur "Metapassion". Cela
a pour effet de diminuer la compensation du safran et facilite la tenue de
cap.
Le programme du bateau est conçu pour de longues traversées.
La stabilité de route s’oppose à la vivacité souhaitable
sur un bateau de régate. Dans le cas du safran fixe, l’addition
de deux petites dérives sabre de chaque côté dans la jupe,
descendues dès la sortie du port, pour calmer le sillage, a deux effets:
Stabilité route/antilacet/antiroulis et allégement des efforts
demandés au pilote auto.
-Motorisation : Options sail-drive ou arbre.
L’arbre d’hélice a un avantage sur le sail-drive en plus
de sa solidité. Il permet d’installer sur l‘accouplement,
via courroie trapézoïdale et un simple jeu de poulie pour multiplication,
un alternateur entraîné par l’arbre d’hélice.
Ceci est une source d’énergie parfaite en grande croisière
et permet l’utilisation du pilote auto en toute quiétude.
Lorsque l’option sail-drive est choisie, il est probablement sage sur
un bateau destiné à des navigations hors plaisance de positionner
l’ensemble mécanique dans un caisson étanche remontant
au-dessus de la ligne de flottaison et un capot d’accès confortable
au fond du cockpit.
- Gréement : Génois et foc sur enrouleurs proches l’un
de l’autre. Axe du davier d’étrave double servant de base à l’enrouleur
de génois aussi loin que possible sur l’avant, balcon ouvert.
L'étrave élancée identique à "Metapassion" privilège
le triangle avant génois sur enrouleur sans la nécessité d'un
bout dehors. Les haubans sont ancrés aussi près du liston que
possible, écoutes de génois à l'extérieur, pour
dégager et sécuriser l'espace de vie mentionné plus haut.